Tsurutanton

Tsurutanton est au premier sous-sol du Tokyo building, et propose des udon dans des bols aux proportions gargantuesques.

A ce stade du séjour, j’étais déjà convaincu par les mets traditionnels japonais, j’ai donc décidé de me laisser aller à un peu de fantaisie.

Udon Carbonara
Comme son nom l’indique, je me suis retrouvé face à une marmite d’udon avec une sauce d’inspiration italienne. Beaucoup de personnes se retournent actuellement dans leurs tombes de part et d’autre du globe et moi je gémis en repensant à ce plat aux saveurs étrangement familières. Vous le voyez bien sur la photo, quelques éléments tels que des chips de racine de lotus et des pois mange-tout ne sont pas typiquement carbonaresques, la pancetta fut également remplacée par de gros morceaux de jambon, l’œuf ne disparaissait pas dans la sauce (ici, un bouillon traditionnel pour udon avec une pointe de crème) mais était brouillé. Bref ce joyeux mélange démoniaque n’était pas la blague d’un cuistot ivre, mais la recette réfléchie et savoureuse d’un cuistot… probablement ivre tout de même.

J’ai également goûté
Les udon au boeuf Kobe (celui qui est massé amoureusement, et tendre comme un brownie fraîchement sorti du four) étaient plus classiques mais tout aussi harmonieuses. Les tranches de bœuf étaient coupées trop fines pour réellement pouvoir apprécier le moelleux particulier de ce bovin demi-dieu, mais l’umami subtil du plat le rendait incroyablement appétissant.

Encore une fois, un lieu inattendu a surpassé toutes mes attentes. Ce gros bol de nouilles italiano-japonais m’a paru aussi rassurant qu’un bœuf bourguignon, comme quoi, le loufoque peut avoir sa place dans la cuisine, si une fois décuvé on le prend avec sérieux et attention.