Narutomi

Les bretons sont très fiers de leur sarrasin et de leurs galettes ou crêpes au blé noir (selon qu’on veuille commencer à se battre ou qu’on soit démagogique). Mais à l’autre bout du monde, les japonais aussi utilisent cette graine, et les soba qu’ils confectionnent avec sont une énième version de nouilles dont ils raffolent, et moi aussi.

Selon l’endroit où vous les mangerez, les soba contiendront plus ou moins de sarrasin et plus ou moins de farine de froment. Bien sûr, comme tout bon breton le sait, l’idéal est de n’utiliser que du sarrasin. C’est ce que fait Narutomi qui délivre des nouilles impeccables, à la saveur légèrement « racée » mais qui reste douce. Traditionnellement, on trempe les nouilles froides dans une sauce comme pour les ramen tsukemen, mais on peut aussi décider de les slurper directement dans un bouillon chaud comme Mme. Tilash.

Le lieu est très sobre, fait de couleurs et matières naturelles, de formes épurées. Le comptoir en bois massif est apaisant, et chaque plat, chaque assiette semble nous murmurer une histoire.

Bien que la spécialité du lieu soit la nouille soba (et à juste titre !), là où Narutomi fait la différence, c’est dans ses tempura. La qualité des légumes, des champignons, enveloppés dans une micro-couche de friture croustillante, à assaisonner à sa guise d’un peu de sel ou d’un peu de citron vert, s’accorde avec merveille aux fines pâtes brunes. Alors on fait « scronch » et on fait « mmmmh » et on fait « slurp » et on fait « aaaah », et on continue cette petite sérénade sous les yeux concentrés et bienveillants de la jeune chef qui orchestre la cuisine de l’autre côté du comptoir.

Narutomi
8-18-6 Ginza, Chuo-ku
Tokyo, Japon
www.narutomi-soba.net

Ouvert du lundi au samedi, de 11h30 à 15h puis de 17h à 21h.
Fermé le dimanche et le troisième samedi de chaque mois.

Ce soir, le prix par personne fut d’environ 2300¥, soit 23€. (sans boisson)