Gangnam Myun Oak
bœuf²
Je peine à démarrer ce nouvel article… tout ce que je trouve à dire c’est : « meuh »… ou plutôt « Meeeuh !!! ». La quantité de bœuf que j’ai dégusté (euphémisme) chez Gangnam Myun Oak, m’a embrassé les côtes jusqu’à parasiter ma moelle, l’expérience mystique que j’y ai vécu à fait fondre mon cerveau, et je crois bien que je me suis transformé en vache.
Pourquoi certaines drogues sont légales alors que d’autres non ? Cette énigme politico-financière m’échappe comme la théorie de la physique quantique échappe très probablement aux mouettes. Car ne vous y trompez pas, le liquide un peu pâlichon dans la tasse ci-dessus, c’est de la bonne came. Du crack bovin. Servi dans une théière de manière anodine, ce bouillon de bœuf vous dégomme votre petite tête de toréro du dimanche, il vous chope le bouc, vous trempe dans la boue, vous enveloppe l’âme, et une fois l’orgasme atteint, vous nargue de son sourire animal. Très vite vous verrez sa véritable couleur, non plus le beige terne sous lequel il se cache mais l’indigo psychédélique, l’aura cosmologique. Votre conscience disparaitra dans le néant absolu du champ universel, vous serez bon, vous aimerez votre voisin, vous tomberez amoureux de votre pire ennemi, vous roulerez des pelles aux vaches dans les étoiles…
Et puis vous en prendrez une seconde tasse… une drogue j’vous dis…
Fatigué… transpiré… vous passerez ensuite au cœur du repas, ici la star est le galbijjim, des travers de bœuf longuement mijotés avec une multitude d’ingrédients utilisés avec parcimonie pour renforcer le goût profond de la viande, sans lui voler la vedette. Après l’expérience transcendantale précédente, la première bouchée parait un peu muette, et puis petit à petit on ronge, on dévore, et avant que l’on ne s’en rende compte notre animalité reprend le dessus et on ne peut plus s’arrêter de sucer ces os jusque dans leurs moindres recoins.
Étant venu seul chez Gangnam Myun Oak, les portions s’avérèrent plus grosses que mes yeux (qui avaient déjà la particularité d’être plus gros que mon ventre), mais cela ne m’arrêta pas et je pris commande d’un bokkeumbap, ou riz sauté, pour finir. Le principe est simple : on reprend votre plat de galbijjim vide, et on y fait sauter du riz avec des légumes, en cramant gentiment le fond pour donner de la texture et du fumet, on vous sert ça avec un sourire, et on vous met K.O.
Gangnam Myun Oak
588-9 Sinsa-dong
Gangnam-gu, Séoul, Corée du SudOuvert tous les jours, de 11h à 22h.
Ce soir, le prix fut de 37.000₩ (soit environ 27€) pour un goinfre… la quantité aurait facilement pu nourrir deux personnes.
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