Bong San Jib (봉산집)

Comme vous pouvez le constater sur l’image ci-dessus, Bong San Jib fait dans la dentelle bovine… Cette poitrine de bœuf au gras infiltré jusque dans sa moindre fibre, ne pourrait être servie autrement de peur que l’on crie à l’attentat à la pudeur. C’est donc très fin que l’on mange le chadolbagi, après lui avoir donné une claque recto-verso sur le grill au charbon, judicieusement situé au centre de la table.

Mais le bougre a la contre-attaque facile, et sans crier gare il nous retourne notre claque en pleine poire, avec son goût d’une intensité fulgurante !

Je vous laisse admirer la fonte des graisses hypnotisante… Aucun commentaire n’est requis.

Pour contraster avec cette viande profonde et complexe, on la trempe dans un peu de sauce soja au vinaigre, agrémenté de ciboule ; l’acidité perce le gras, et la fraicheur de la plante élève la robustesse du bœuf.

Après mon passage chez Gangnam Myun Oak la veille, je pensais sincèrement avoir atteint l’Himalaya bovin, mais Bong San Jib tout en étant plus modeste en apparence (l’échoppe ressemble à toutes les autres échoppes de la rue), assure un punch redoutable. Ajoutez à cela un doenjang jiggae très parfumé et musqué, et un serveur des plus attentionnés, et vous serez assurément heureux, joyeux, et même content. Parole de barbu.

Bong San Jib
24 Hangang-daero 62na-gil, Yongsan-gu
Seoul, Corée du Sud

Ce midi, le prix fut de 24.000₩ (soit environ 18€) par personne, pour une portion de chadolbagi à partager et un doenjang jiggae pour deux.