Trattoria Tanta Bocca
タンタ ボッカ
Entendez-vous les guitares, les mandolines et les accordéons ? Les « prego » à tout-va ? Ça gueule en cuisine, ça pétille dans l’assiette !
Après un sans-faute, un 100% made in Japan, le doux parfum de l’Italie s’est trouvé sur mon chemin.
Le décor de Tanta Bocca est parfait, quoiqu’un peu trop propre. Ça ne gueule pas en cuisine car tous les chefs sont japonais et qu’ils travaillent méticuleusement. Pas de « prego », pas de mandoline, mais les assiettes… ah les assiettes…
Verdure con Bagnacauda
Cet arrangement floral avait bien des airs de Méditerranée. La bagnacauda, une vinaigrette épaisse servie habituellement dans un bol dans lequel on trempe les légumes, avait quelque chose de louche, de pas très authentique, un détail aromatique qui nous rappelait qu’on était au Japon. Mais le croquant des légumes et la diversité du plat mirent les papilles en émoi.
Spaghetti al sugo di granchio
Si l’entrée était un peu timide, ces spaghetti amenèrent tout l’orchestre, la mer, les R roulés, les chemises entrouvertes… Les pâtes étaient parfaitement al dente, la sauce tomate au crabe avait une fraîcheur exaltante. Pas une once de « soleil levant » là dedans, j’étais en Italie et si la gastronomie a le pouvoir de nous faire voyager, cette assiette en était le plus parfait exemple.
Tiramisu
Bon, je vais vous dire un truc. Je sais, ce n’est pas une manière très orthodoxe de vous faire une annonce aussi importante, mais croyez-moi j’avais vraiment l’intention d’y consacrer un article entier, un jour ou l’autre… si j’avais su que je aurais été amené à vous en parler pendant mon voyage au Japon…
Je suis un facho du tiramisu.
Voilà, c’est dit. Depuis que j’ai découvert ce dessert transcendantal, je perfectionne une recette afin d’élaborer la quintessence de ce dieu des gâteaux au fromage. Pour ce faire j’en dévore le plus souvent possible, mais force est de constater que je rencontre plus souvent de médiocres desserts au mascarpone que d’excellents Tiramisus (avec un grand T). Alors quand j’ai vu arriver cette part majestueuse aux proportions parfaites, au ratio crème/boudoir précis, aux biscuits bien trempés et à la texture dense, j’ai senti mes genoux fléchir…
J’habite en France qui, comme vous le savez, a une frontière commune avec l’Italie. Il a pourtant fallu que je me coltine 12 heures d’avion pour manger un tiramisu convenable ? Il a fallu que j’aille dans un pays d’Asie alors que nous autres français sommes censés être des latins ?
Tanta Bocca m’a confirmé que les japonais ne maîtrisent pas simplement leur gastronomie, ils sentent le devoir de respecter et d’honorer tout ce qu’ils seront amenés à vous présenter. De travailler leur technique pour toujours tendre vers une perfection inatteignable ; que cela soit dans un ramen populaire, un restaurant gastronomique, ou un traiteur italien comme celui-ci, qui est de loin le meilleur restaurant italien où j’ai mangé depuis belle lurette.
Trattoria Tanta Bocca
1F, 4-5-1 Sendagaya Shibuya-ku
Tokyo, Japon
www.tanta-bocca.comDu mardi au dimanche, de 11h30 à 14h30 et de 18h à 22h30.
Ce midi, le prix du menu sans dessert fut de 1.000¥, le tiramisu 800¥ (soit environ 18€ au total).
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