Café Ropla et Champ Coffee

deux cafés de la troisième vague à Séoul

Café Ropla Séoul

La troisième vague de café… ça sonne apocalyptique…

Mais n’ayez pas peur, car ce terme, principalement utilisé dans les pays anglo-saxons, désigne cette « mode » de faire du bon café, sourcé chez de petits producteurs, et avec une expertise parfois comparée à celle des sommeliers. En bref, la première vague c’est le Lavazza ou le café Richard au rade du coin, la deuxième vague c’est le latte mokaccino chez Starbucks, et la troisième vague c’est le petit espresso dont « les notes de fruits mûrs sont équilibrées par une belle acidité avant de laisser la place à des arômes floraux plus délicats » ((description du café « Muruta CPC – Kayanza Burundi », copiée sur www.cafesbelleville.com)) chez Ten Belles.

À Séoul, la deuxième vague est plus que florissante, tout le monde ou presque se balade dans la rue avec un gobelet rempli de caféine, de sucre et, l’été, de glaçons. Alors quand j’ai croisé ces deux petites échoppes aux codes hip assumés, je suis rentré voir ce que racontait le petit noir.

Café Ropla Séoul

Chez Café Ropla la première chose qu’on remarque c’est cette machine rétrofuturiste qui aspire la quantité adéquate de grains, les propulse à travers des tubes transparents vers le moulin qui les mouds instantanément avant de passer par l’eau, la pression, et finir dans une tasse… ouf… Pour moi ça sera un Yirgacheffe d’Éthiopie, à l’acidité sous contrôle et au goût légèrement musqué. On est largement au dessus du petit kawa du coin dont on a l’habitude, et le tout dans une atmosphère spacieuse et agréablement boisée.

Champ Coffee Séoul

Chez Champ Coffee le décor est différent, plus petit, plus bordélique, mais plus authentique aussi. Le café que j’y ai avalé n’a pas pu m’être traduit, tout ce que je sais c’est qu’on m’annonça des notes de melon et que j’ai plutôt retrouvé de la pêche, de l’épice, et une acidité cette fois un peu trop présente, ce qui arrive lorsque la torréfaction est trop légère (problème relativement fréquent dans cette troisième vague). Mais ce coup de fouet était complexe et juteux, et me fit repartir avec entrain pour quitter ce quartier pénible d’Itaewon.

Apparté – Itaewon
J’ai détesté Itaewon. Je ne comprends pas. Vraiment pas. Je ne suis pas venu à Séoul pour voir une bande de blancs becs cap’taines de foot, boire des bières et manger des sushi-bulgogi. Je ne suis pas venu pour m’acheter des pompes Adidas ou un maillot Le Coq Sportif… Je peux comprendre que cette zone vivante et occidentalisée attire les coréens qui veulent sortir entre potes le samedi soir, mais je ne comprends pas en quoi un touriste, ou même un expat, pourrait trouver cette expérience agréable ou enrichissante. Et par conséquent, je ne comprends pas pourquoi tous les guides touristiques recommandent ce quartier.

Café Ropla
501 Sinsa-dong (616 Gangnam-daero), Gangnam-gu
Séoul, Corée du Sud

Champ Coffee
79-44 Itaewon-dong (24 Noksapyeong-daero 26ga-gil), Yongsan-gu
Séoul, Corée du Sud

Aux deux endroits le café coûte 3.500₩ (soit environ 2,60€).