Kyochon (교촌)

Il y a un culte autour du poulet frit coréen. Sur de nombreux blogs et sites internets (américains pour la plupart), la fine pellicule croustillante du volatile parfumé et tendre est érigée en divinité comestible.

Bien qu’étant une chaîne de restaurants, Kyochon est souvent considéré comme le mètre-étalon à côté duquel tous les fried chicken seront jugés.

L’un des principaux atouts de cette enseigne est qu’ils cuisent le poulet sur place, entièrement. Donc bien qu’étant techniquement un fast food, il faut attendre une bonne vingtaine de minutes avant que sa commande n’arrive. En attendant, donc, Mme Tilash et moi commandâmes une petite salade. Traînant probablement dans un sac plastique en espérant, optimiste, se faire ranimer par la sauce dégoulinante et sirupeuse comme une chanson de Céline Dion, ces quelques feuilles vertes furent d’une tristesse abasourdissante.

On a faim ! On a faim ! On a faim ! Criaient les enfants que nous étions, pour finalement voir arriver l’éblouissante volaille dorée sur la table.

Le poulet est mariné dans une crème anglaise, ou un jus d’agave, bref dans une marinade trop sucrée. La peau est en effet fine et croustillante, mais un peu trop grasse. Au bout du troisième morceau on commence déjà à se lasser, ce qui n’est pas bon signe, et on finit écœuré, et pour tout vous dire trahi par la révérence que provoque ce plat.

Je préfère, et de loin, le poulet frit à l’américaine.

Kyochon
362-15, Seogyo-dong, Mapo-gu
Séoul, Corée du Sud

Ouvert probablement tous les jours jusqu’à tard.

Ce midi, le prix par personne fut de 11.250₩ (soit environ 9€).