Pour lire le premier épisode cliquez ici, et pour le second ici.
Une nuit d’hiver, il y a de cela quelques années déjà, j’ai fait un rêve de ceux qu’on ne dévoile pas… Mais on est entre nous, n’est-ce pas ? Alors je peux bien vous en livrer quelques bribes.
Je rentre dans une échoppe que les boiseries ensoleillent, je m’assieds timidement au comptoir. Derrière, surélevé, un itamae – un chef spécialisé dans le sushi – il est d’un âge incertain et attend patiemment que je lui dise ce que j’attends de lui.
Omakase onegai shimasu.
C’est le « abracadabra » japonais, le « advienne que pourra », la phrase experte que tout connaisseur doit dire en rentrant dans un sushi-ya, autrement dit : « Je me livre entièrement à vous, servez-moi ce que vous voulez ».
Comme dans certains rêves adolescents, je me suis réveillé juste avant de goûter à la chair… du premier sushi…