Takazawa
voyage dans l'imaginaire d'un chef
Après quelques jours passés à découvrir au gré du hasard les joies de la gastronomie japonaise, Mme. Tilash et moi nous rendîmes à notre première table réservée à l’avance (et pas qu’un peu, car pour s’assurer de pouvoir poser son derrière sur l’une des dix chaises du restaurant, il est vivement recommandé de réserver trois mois avant votre venue).
La rumeur annonce fièrement que Chef Takazawa a refusé une ou plusieurs étoiles Michelin, lorsque celles-ci ont frappé à sa porte. Je ne sais pas si c’est vrai, mais cela ne m’étonne pas car ce restaurant ne semble pas se soucier d’être moderniste ou classique, d’être japonais, français ou même méditerranéen, il ne se soucie pas non plus d’être prétentieux ou convivial. Alors les étoiles elles sont dans les yeux d’Akiko, la femme du chef, qui apporte chaque plat avec autant d’enthousiasme et de sympathie que les cuistots ont de concentration.
Quelqu’un a dit un jour « faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux ». Cette devise pourrait être celle du restaurant, quoique Takazawa-san trouverait sûrement qu’elle manque un peu de fantaisie…