Encore des nouilles ? (le point d’interrogation est de moi)
Il est probable que lorsque Desproges choisit le titre de sa chronique gastronomique dans Cuisine et Vins de France, il ne pensait pas aux mêmes nouilles que moi… À mes ramen japonais, à mes naengmyeon coréens, il répondrait par une assiette de coquillettes accompagnées d’un verre de Figeac 71, « profond comme un la mineur de contrebasse ».
Vous le savez bien, j’ai la pirouette linguistique facile, et je m’amuse autant à goûter méticuleusement les trois pattes d’un canard qu’à trouver la bonne formule pour vous les décrire. Mais lorsqu’on écrit une note sur Monsieur Pierre Desproges, on se fait tout petit, on range sa fierté, et on mange nos mots pour mieux dévorer les siens.